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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/138

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passé. Le comte approuva sa conduite, et fit écrire toute cette aventure dans les archives du Château. Cet effroyable événement avait tellement frappé Andrès, qu’il ne pouvait plus dormir. La nuit il entendait dans sa chambre de singulières rumeurs, et une lueur rougeâtre lui apparaissait de temps en temps, et une voix sourde murmurait : — Te voilà maître. — Tu as le trésor. — Il est à toi !

Il semblait à Andrès qu’un sentiment de bien-être inconnu, et une volupté singulière s’emparaient de lui à ces paroles, mais dès que l’aurore paraissait, il se mettait à prier Dieu, et à le supplier d’éclairer son âme.

Un jour après sa prière, il s’écria : Je sais maintenant comment bannir le tentateur et gagner mon salut !

À ces mots, il alla chercher la cassette de Trabacchio, et courut la jeter,