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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/163

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LE VŒU.

La femme du bourguemestre, pleine d’effroi, s’efforça de courir auprès de Célestine, mais quel fut son étonnement en la trouvant immobile au milieu de la chambre, les bras pendans et les yeux fixes. — Elle lui parla ; point de réponse. Ne pouvant supporter les regards de ce masque, elle lui remit son voile qui était tombé sur le parquet ; point de mouvement, point de geste. Célestine était tombée dans un état d’insensibilité totale qui effraya tellement la bonne femme qu’elle souhaita de toute son âme de la voir loin de sa maison. Son désir fut exaucé, car on entendit s’arrêter la même voiture qui avait amené Célestine. L’abbesse en descendit, et avec elle, le prince Z***, le protecteur du bourguemestre. Lorsque le prince apprit ce qui s’était passé, il dit avec douceur : — Ainsi nous arrivons trop tard, et il