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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/167

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LE VŒU.

en lui l’homme ardent et épris de la liberté tel qu’il était jadis, mais un vieillard impuissant, consumé par la douleur, devenu étranger à toutes les affaires du monde, et qui ne songeait plus qu’à s’ensevelir dans la solitude.

Autrefois, à l’époque où l’insurrection se propagea après le premier partage de la Pologne, le domaine héréditaire du comte de C. avait été le lieu secret de réunion des patriotes. Là, les esprits s’enflammaient dans des repas animés où l’on jurait de délivrer la patrie. Hermenegilde apparaissait comme un ange céleste au milieu des jeunes guerriers dont elle animait le courage. Selon le caractère des femmes de sa nation, elle prenait part à tout, même aux délibérations politiques, et souvent elle, qui avait à peine dix-sept ans, émettait une opinion contraire à celle de tous les autres, et à la-