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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/168

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CONTES NOCTURNES.

quelle s’attachaient tous les suffrages, tant elle portait l’empreinte d’une sagacité profonde et d’une vue étendue. Après elle, personne ne montrait un sens plus droit et plus rapide, une connaissance plus approfondie de l’état des choses, que le comte Stanislaws de R., jeune homme de vingt ans, plein de feu, et d’une grande beauté. Il arriva souvent qu’Hermenegilde et Stanislaws traitaient seuls les questions dans les vives discussions qui avaient lieu, qu’ils examinaient les propositions, les accueillaient, les rejetaient, en émettaient d’autres, et que les résultats de ces conférences entre un jeune homme et une jeune fille étaient souvent reconnus par les hommes les plus prudens comme des décisions de la plus haute sagesse. Était-il rien de plus naturel que de songer à marier deux personnes qui semblaient réunir tous les