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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/20

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CONTES NOCTURNES.

priait, il sautait dans toute la maison. Pendant ce temps le valet était revenu. Il prépara, tant bien que mal, un repas avec ce qu’il avait apporté, et l’étranger fut invité à en prendre sa part. Celui-ci fit cuire lui-même une soupe pour Giorgina, et on le vit y mettre toutes sortes d’herbes et d’ingrédiens qu’il avait apportés avec lui. La soirée était avancée, l’étranger ne pouvait se remettre en route, il pria qu’on le laissât dormir sur un lit de paille dans la chambre d’Andrès et de Giorgina. Cela fut accordé. Andrès, que son inquiétude pour sa femme ne laissait pas dormir, remarqua comme l’étranger se levait à chaque aspiration pénible que faisait Giorgina, s’approchant tout doucement de son lit, lui tâtant soigneusement le pouls et lui versant quelques gouttes de cordial.