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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/19

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IGNACE DENNER.

chose, pour changer l’influence de son étoile.

— Ah ! seigneur, répondit Andrès, je me fie en Dieu et en l’intercession de ses saints, à qui moi et ma femme nous nous adressons chaque jour. Que puis-je donc faire pour me procurer des biens et de l’argent. J’attends tout de la sagesse du ciel ; si je désire de l’aisance, à cause de ma pauvre femme qui a quitté son beau pays pour me suivre dans ce pays sauvage, je ne risquerai pas cependant ma vie pour des biens terrestres et périssables.

L’étranger sourit d’une singulière manière, et se disposait à répondre, lorsque Giorgina se réveilla par un profond soupir du sommeil dans lequel elle était plongée. Elle se sentait merveilleusement réconfortée, et son enfant souriait doucement sur son sein. Andrès était hors de lui de joie ; il pleurait, il