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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/203

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LE VŒU.

pressenti. Les deux seigneurs, pleins de colère, traitèrent cette naïveté de fourberie, et le comte jura qu’il emploierait des mesures rigoureuses pour lui arracher l’aveu de sa faute. La princesse s’opposa, de toutes ses forces, à un acte de cruauté qui, dit-elle, serait inutile ; car elle était convaincue de la sincérité de sa fille d’adoption.

— Il est encore dans le monde, ajouta-t-elle, maint secret que nous sommes hors d’état de comprendre. Que serait-ce si l’union des pensées avait une influence physique, et si une relation intellectuelle entre Stanislaws et Hermenegilde avait produit cet inexplicable état ?

En dépit de toute la colère, de toute la gravité de ce fatal moment, le prince et le comte ne purent se défendre de rire hautement à ces paroles de la princesse qu’ils déclarèrent la pensée la