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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/202

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CONTES NOCTURNES.

pas assez pour te convaincre que je n’ai pas rêvé ?

La princesse connut à son grand étonnement, que l’idée d’une faute ne venait pas même à la pensée d’Hermenegilde, et qu’elle n’avait pas du tout compris les reproches qu’elle lui avait faits à ce sujet. Hermenegilde, pressant avec ardeur les mains de la princesse contre son cœur, ne cessait de la supplier de croire à son époux, maintenant que son état n’était plus douteux, et la pauvre femme toute stupéfaite, jetée hors d’elle-même, ne savait plus que dire à cette jeune fille et de quelle façon s’y prendre pour découvrir le mystère qui régnait sur elle. Ce ne fut que quelques jours plus tard qu’elle déclara au prince son mari et au comte Népomucène, qu’il était impossible d’apprendre autre chose d’Hermenegilde que ce qu’on avait déjà