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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/209

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LE VŒU.

Mais Xavier ne cessa pas de la supplier, et, las enfin de ne pouvoir la fléchir, il lui dit qu’elle se trompait elle-même dans sa folle passion, que c’était à lui qu’elle avait donné les momens les plus doux, et en même temps il se releva et la serra dans ses bras. Hermenegilde, la pâleur de la mort dans les traits, le repoussa avec horreur, et s’écria : Misérable ! tu ne pourras pas plus me forcer à une trahison que tu ne saurais anéantir le fruit de mon union avec Stanislaws ! fuis loin de moi !

— Insensée ! ne l’as-tu pas détruite toi-même cette union ? s’écria Xavier en fureur ; l’enfant que tu portes dans ton sein est le mien ! c’est moi que tu as comblé de tes faveurs dans ce lieu même ! tu fus ma maîtresse, et tu la seras encore si tu ne consens à devenir ma femme !

Hermenegilde le regarda quelques