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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/208

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CONTES NOCTURNES.

rent le salon, et se rendirent dans l’appartement d’Hermenegilde afin de la faire partir au plus vite. Le hasard voulut que cette nuit là même, contre son habitude, elle fût allée se promener dans le parc. Xavier l’aperçut par la fenêtre, dans une allée éloignée, et descendit précipitamment. Il l’atteignit enfin au moment où elle allait entrer dans le pavillon mystérieux, à l’extrémité du parc.

— Ô puissance du ciel ! s’écria Xavier en s’apercevant de l’état d’Hermenegilde ; puis il se jeta à ses genoux, et la conjura, en lui faisant les sermens les plus tendres, de l’accepter pour époux. Hermenegilde, hors d’elle-même de frayeur et de surprise, lui dit qu’un démon ennemi l’envoyait pour troubler son repos, que jamais, jamais, elle ne deviendrait l’épouse d’un autre, après avoir été unie à son cher Stanislaws.