Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
208
CONTES NOCTURNES.

lui dit-il, moi, le père de son enfant !

— Toi ! Xavier ? — mon Dieu ! — parle, est-il possible ! s’écria la princesse avec effroi.

— Me condamne qui voudra, dit Xavier plus calme, mais quiconque sentira dans ses veines un sang aussi bouillant que le mien faillira comme moi en un semblable moment. Je trouvai Hermenegilde dans le pavillon ; elle était plongée dans un singulier état, que je ne saurais décrire, étendue sur le canapé, rêvant et comme endormie. À peine fus-je entré qu’elle se leva, vint à moi, me prit par la main, et me fit lentement traverser le pavillon ; puis elle s’agenouilla, je l’imitai ; elle se mit à prier, et je remarquai bientôt qu’elle croyait voir un prêtre devant nous. Elle tira un anneau de son doigt, qu’elle présenta au prêtre ; je le pris, et je lui