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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/26

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CONTES NOCTURNES.

précieux que je fais depuis longues années, a fait de moi un homme riche, et que je n’ai conservé cette simple manière de vivre, que par une vieille habitude. Dans cette petite valise et dans cette cassette, je porte des joyaux et des pierres taillées fort anciennement, qui valent des milliers et des milliers de ces pièces d’or. J’ai fait cette fois de très-beaux gains à Francfort, et ce que je donne à votre femme n’est pas la centième partie de mon bénéfice. Au reste, je ne vous donne aucunement cet argent pour rien, mais j’exige de vous toutes sortes de complaisances. Je voulais aller, comme d’ordinaire, de Francfort à Cassel, et je me suis trompé de chemin. En marchant, j’ai reconnu que la route qui passe par cette forêt et que les voyageurs redoutent, est fort agréable pour un piéton ; aussi je veux désor-