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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/25

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IGNACE DENNER.

Il prit de nouveau sa bourse, et, s’approchant de Giorgina, il lui donna une fois plus d’or qu’il n’en avait offert à Andrès. Giorgina regarda le bel or étincelant avec des yeux brillans de joie ; elle ne pouvait trouver la force de dire un seul mot de reconnaissance, et de grosses larmes coulaient de ses joues. L’étranger se détourna promptement d’elle, et dit à Andrès : — Voyez, bon homme, vous pouvez accepter mes dons sans scrupule, puisque je partage avec vous un extrême superflu. Je veux bien convenir que je ne suis pas ce que je semble. D’après mon modeste accoutrement, et comme je voyage à pied ainsi qu’un pauvre mercier, vous croyez sans doute que je suis pauvre, et que je vis des maigres profits que je fais dans les marchés et dans les foires : il faut donc que je vous dise que le commerce de bijoux