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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/31

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IGNACE DENNER.

savez-vous pas que ce sont de telles choses qui causent aux femmes leurs plus grandes joies ? Et ce que vous venez de dire, que de semblables parures ne conviennent pas à Giorgina, moi je prétends le contraire. Votre femme est assez jolie pour se parer, et vous ignorez si elle ne sera pas un jour assez riche pour posséder et pour porter de tels joyaux.

Andrès dit d’un ton expressif : — Je vous en prie, monsieur, ne tenez pas ces discours séducteurs et mystérieux ? Voulez-vous donc tourner la tête à ma pauvre femme, et lui donner une vaine envie de cet éclat mondain, afin qu’elle ne sente que plus durement le poids de notre misère et qu’elle perde le peu de gaîté qu’elle a conservée ? Renfermez toutes ces belles choses, monsieur, je les conserverai avec soin jusqu’à ce que vous reveniez. Mais dites-moi, au