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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/38

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CONTES NOCTURNES.

qui donnèrent à leur maison l’apparence d’un certain bien-être. Il arriva aussi que depuis la visite de l’étranger, les braconniers et les bûcherons semblaient bannis du voisinage, et Andrès put remplir tranquillement son poste. Son bonheur à la chasse était aussi certain ; et comme jadis, il manquait rarement son coup. L’étranger revint à la Saint-Michel, et resta trois jours. En dépit des refus obstinés de ses hôtes, il se montra aussi généreux que la première fois. Il leur dit que c’était une fois sa volonté que de les mettre dans l’aisance, afin de se rendre à lui-même plus commode et plus agréable la maison où il avait dessein de s’arrêter quelquefois.

La charmante Giorgina put alors s’habiller avec plus de soin. Elle avoua à Andrès que l’étranger lui avait fait présent d’une belle épingle en or,