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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/43

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IGNACE DENNER.

son enfant, s’était habillée elle-même dans son cher costume napolitain, et avait préparé un meilleur repas que de coutume, auquel l’étranger ajouta une bouteille tirée de sa valise. Lorsqu’ils furent à table, l’étranger regardant l’enfant qui lui souriait d’un air intelligent, lui dit : — Votre fils promet en vérité beaucoup, et c’est dommage que vous ne puissiez lui donner une éducation convenable. J’aurais bien une proposition à vous faire ; mais vous la rejetterez, quoique je n’aie en vue, en vous la faisant, que votre avantage et votre bonheur. Vous savez que je suis riche et sans héritiers ; je me sens une tendresse et un penchant tout particuliers pour cet enfant. — Donnez-le moi ! — Je l’emporterai à Strasbourg, où il sera fort bien élevé par une vieille et honorable dame qui est mon amie ; vous serez ainsi débarrassés d’une