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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/45

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IGNACE DENNER.

et sans enfans, alors vous ignorez la félicité qui descend du ciel sur une femme et un mari à la naissance d’un fils. C’est de l’amour le plus céleste dont ils sont remplis, en contemplant cette créature muette étendue sur le sein de sa mère, et qui dit cependant avec éloquence toute leur joie et leur bonheur. — Non, mon cher monsieur ! quelque grands que soient vos bienfaits, ils ne sont pas d’un aussi grand prix pour nous, que la possession de notre enfant ; car tous les trésors du monde ne nous le remplaceraient pas. Ne nous traitez pas d’ingrats, mon cher monsieur, parce que nous refusons de céder à vos demandes. Si vous étiez père, vous-même, nous n’aurions pas besoin de nous excuser auprès de vous.

— Allons, allons, dit l’étranger en regardant de côté d’un air sombre, je croyais bien faire en rendant votre fils