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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/58

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CONTES NOCTURNES.

et ils en étaient venus aux mains avec les brigands. Ceux-ci forcés de battre en retraite, se retirèrent du côté où se trouvait Andrès. Il vit Denner qui rechargeait sans cesse son arme, et tirait toujours sans manquer son coup. Un jeune homme richement vêtu, environné par les chasseurs, semblait les commander ; Denner l’ajusta, mais avant qu’il eût fait feu, il fut atteint lui-même par une balle, et tomba. Les bandits s’enfuirent. — Déjà les chasseurs accouraient, lorsque Andrès poussé par une force irrésistible, s’élança vers Denner, le souleva avec vigueur, le prit sur ses épaules et s’enfuit en l’emportant. Il atteignit lentement la forêt, sans être poursuivi. Quelques coups de feu se firent encore entendre, et bientôt un profond silence leur succéda.

— Mets-moi à terre, Andrès, dit