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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/61

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IGNACE DENNER.

cher un seul pfenning de tout cet argent ! s’écria Andrès. Ne m’avez-vous pas forcé par les plus horribles menaces, de marcher avec vous ? Il se peut que ce soit un péché que de t’avoir sauvé la vie, misérable coquin ; le Seigneur me le pardonnera dans sa clémence. — Mais sois assuré que si tu ne quittes pas au plutôt le pays, que si j’entends parler d’un seul vol, d’un seul meurtre, je cours sur-le-champ à Fulda pour dénoncer ton repaire à l’autorité.

Les brigands voulurent se jeter sur Andrès, mais Denner les arrêta en disant : — Laissez donc parler ce drôle, qu’importe ? Et il ajouta : Andrès, tu es en mon pouvoir, ainsi que ta femme et ton enfant. Mais vous n’avez rien à craindre, si tu me promets de garder un éternel silence sur les événemens de cette nuit. Je te le conseille d’au-