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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/60

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CONTES NOCTURNES.

à peu près avait été tuée ou blessée ou prisonnière ; cependant quelques-uns des bandits étaient parvenus à emporter quelques caisses et une grosse somme d’argent.

— J’ai sauvé ta femme, dit Denner à Andrès, mais toi, dans cette nuit, tu m’as arraché à une mort certaine, nous sommes quittes ! Tu peux retourner dans ta demeure. Dans peu de jours, demain peut-être, nous quittons le pays. Tu n’as donc pas à craindre qu’il t’arrive quelque chose de semblable à ce qui s’est passé aujourd’hui. Tu es un sot qui craint Dieu, par conséquent bon à rien. Cependant il est juste que tu aies ta part du butin que nous avons fait aujourd’hui, et que tu sois récompensé de ma délivrance. Prends ce sac plein d’or en souvenir de moi ; dans un an, j’espère te revoir,

— Que Dieu me préserve de tou-