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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/72

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CONTES NOCTURNES.

jour même, il se dirigea vers Francfort, après avoir fait dire à Giorgina que le comte l’avait chargé d’une dépêche qui le retiendrait durant quelques jours, loin de sa maison.

À Francfort, le banquier du comte, à qui il s’adressa, le renvoya à un autre marchand qui était chargé d’acquitter le legs ; et Andrès reçut en effet cette somme qu’on lui avait annoncée. Songeant toujours à Giorgina, rêvant au moyen de lui causer une plus vive joie, il acheta pour elle une foule de jolis objets, et entr’autres, une épingle d’or toute semblable à celle que Denner lui avait donnée ; et comme sa valise était devenue trop lourde pour un piéton, il se procura un cheval. C’est ainsi qu’il se remit en route, après six jours d’absence, le cœur joyeux et l’esprit en repos.

Il eut bientôt atteint la foresterie et