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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/73

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IGNACE DENNER.

sa demeure. La maison était soigneusement fermée : il appela à haute voix son valet, Giorgina ; personne ne répondit : les chiens renfermés dans le chenil, hurlaient avec fureur ; alors il soupçonna quelque grand malheur, frappa avec violence et répéta mille fois le nom de Giorgina.

Un léger bruit se fit entendre à une fenêtre du toit, et Giorgina s’y montra.

— Ah, Dieu ! Andrès, est-ce toi ? Que le ciel soit loué puisque te voilà de retour !

La porte s’ouvrit, et Giorgina pâle, abattue, tomba dans les bras de son mari, en poussant des gémissemens. Pour lui, il resta long-temps immobile ; enfin il la prit dans ses bras, car elle tombait en faiblesse, et la porta dans sa chambre. Mais une horreur profonde s’empara de lui en entrant.

Les murs, le pavé, étaient cou-