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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/75

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IGNACE DENNER.

bois de chêne, et la plaça sur le tombeau. Pas une parole, pas un son ne s’échappa des lèvres de ces malheureux époux. Ils avaient achevé leur tâche dans un profond et morne silence ; ils s’assirent alors devant la maison, à la clarté du crépuscule, et restèrent l’un près de l’autre, leurs regards fixés sur l’horizon. Ce ne fut que le jour suivant que Giorgina put raconter à Andrès la catastrophe qui avait eu lieu pendant son absence. — Quatre jours s’étaient écoulés depuis que Andrès avait quitté sa maison ; vers le milieu du jour le valet aperçut beaucoup de figures suspectes qui rôdaient dans le bois, et Giorgina qu’il en avertit soupira ardemment pour le retour de son mari. Au milieu de la nuit ils furent éveillés par un grand tumulte et par les cris qui se faisaient entendre de toutes parts autour de la maison.