Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
CONTES NOCTURNES.

Le valet vint trouver Giorgina, plein d’effroi, et lui annonça que la maison était entourée de brigands dont le nombre rendait toute défense inutile. Les dogues aboyèrent bruyamment, mais bientôt ils furent apaisés, et une voix cria : — Andrès ! Andrès ! — Le valet prit un peu de courage, ouvrit la fenêtre et répondit que le garde-chasse Andrès n’était pas chez lui. — N’importe, reprit la voix, ouvre-nous la porte. Andrès ne tardera pas à rentrer. — Que restait-il à faire au valet ? Il obéit. Une foule de brigands entra en tumulte et ils saluèrent Giorgina comme la femme d’un camarade, qui avait sauvé la vie au capitaine. Ils exigèrent que Giorgina leur préparât un copieux repas, parce qu’ils avaient enduré beaucoup de fatigues pendant la nuit, dans une expédition qui, disaient-ils, avait complètement réussi. Giorgina