Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
91
IGNACE DENNER.

de Denner, mais ses yeux étaient plus ardens, ses cheveux noirs et crépus se dressaient davantage sur son front, et ses sourcils sombres s’abaissaient plus profondément sur le muscle épais qui s’étendait au-dessus de son nez recourbé. Denner ne s’était non plus jamais montré à lui avec ce visage défait et sous ce singulier costume. Un vaste manteau rouge chamarré d’or couvrait ses épaules, un large chapeau espagnol cachait une partie de ses traits ; à son côté pendait une longue rapière, et il portait sous son bras une petite cassette.

Cette singulière figure s’avança vers Andrès et lui dit d’une voix sourde : — Eh bien ! camarade, quel goût as-tu trouvé à la torture ? Tu ne dois en accuser que ton opiniâtreté ; si tu avais déclaré que tu étais de la bande, déjà tu serais sauvé. Mais promets-moi maintenant