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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/94

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CONTES NOCTURNES.

son crime. Il protesta encore de son innocence, et répéta toutes les circonstances de ses liaisons avec Denner, de la même manière qu’il les avait dites en son premier interrogatoire. Alors les bourreaux le saisirent, le garottèrent, et les uns disloquèrent ses membres, tandis que les autres enfonçaient dans ses chairs des pointes aiguës. Andrès ne put endurer ces tourmens : vaincu par la douleur, appelant la mort, il avoua tout ce qu’on voulut, et fut ramené évanoui dans son cachot. On le ranima avec du vin, comme on a coutume de le faire après la torture, et il tomba dans un état d’insensibilité voisin du sommeil et de la mort. Alors il lui sembla que des pierres se détachaient du mur et tombaient sur le pavé de la prison. Une lueur rougeâtre pénétra à travers cette ouverture, et cette vapeur semblait prendre les traits