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MAÎTRE JEAN WACHT

Wacht leur commandât de se taire et de garder leur sérieux.

M. le juge était le plus horriblement défiguré ; les copeaux s’étaient insinués dans tous les plis de son habit et même dans les boucles de son élégante coiffure : il s’enfuit tout honteux, comme emporté par les vents, et l’avocat le suivit à la piste. Il n’y eut que Picard Leberfinck qui resta gai et de belle humeur, quoiqu’il fût hors de doute, qu’il ne pourrait plus mettre ses bas couleur de chamois ; car les copeaux funestes en avaient totalement déchiré les coins magnifiques. C’est ainsi qu’un incident risible déjoua l’assaut que l’on allait tenter contre Wacht.

Le maître ne se doutait guère de l’événement affreux qui devait le frapper le même jour.

Il venait de terminer son dîner et descendait l’escalier pour retourner à