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MAÎTRE JEAN WACHT

À la demande du prince, si Wacht oserait prendre sur lui d’indiquer une machine plus propre à enlever ces grosses masses, celui-ci répondit que pour construire une telle machine, il lui fallait seulement un jour, avec l’assistance de son camarade Engelbrecht et de quelques manœuvres adroits et de bonne volonté.

On s’imagina facilement quelle fut la joie maligne de l’architecte et de ses gens ; ils pouvaient à peine attendre la matinée, où l’étranger présomptueux se ferait huer et chasser avec sa courte honte. Mais les choses se passèrent autrement que ces bonnes gens n’avaient pensé et peut-être espéré.

Trois crics, dont l’action était habilement combinée, conduits chacun par huit ouvriers, élevèrent les pesantes solives jusqu’à la hauteur du toit avec tant de facilité, qu’elles paraissaient danser