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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/80

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CONTES NOCTURNES

maces que fait un malheureux auteur pour paraître neuf.

Mais ce qui me paraît fort important c’est de suivre Wacht dans la marche de ses idées.

Il doit paraître très-digne de remarque qu’un homme d’une âme forte et puissante telle que celle de maître Wacht qui supportait avec un courage inébranlable et une inflexible fermeté ce qui lui arrivait de plus affreux, et ce qui eût anéanti des cœurs moins fermes, se trouvât entièrement hors de lui par un accident que tout autre père de famille eût regardé comme un événement ordinaire et facile à surmonter.

Wacht avait appris à connaître le cœur féminin d’un côté simple mais sublime ; sa propre femme l’avait mis à même de jeter un regard sur la nature véritable de son sexe, comme dans un lac aussi clair qu’une glace. Il connais-