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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/10

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reginœ étale justement dans la matinée.

C’était le premier beau jour de février. Le ciel était serein et sans nuages, et le soleil lançait ses rayons bienfaisans à travers les grandes vitres de la serre. Les fleurs, qui sommeillaient encore dans un berceau verdoyant, se remuaient comme si elles eussent été excitées par un songe, et relevaient doucement leurs feuilles pleines de sève; mais le jasmin, le réséda, la rose toujours fleurie, la rose de Gueldre, la violette, qui recommençaient à fleurir, remplissaient la serre des exhalaisons les plus douces et les plus agréables; et déjà de petits oiseaux, qui avaient quitté, non sans crainte, leur retraite abritée des frimas, voltigeaient çà et là, becquetant les vitres pour engager le printemps qui régnait de