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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/118

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La mauvaise humeur que ressentait Eugène et qui l'avait troublé, se peignait sur sa figure. Firmino lui devenait odieux, et sa mémoire lui rappelait sans cesse à la pensée que la bonne Marguerite pouvait avoir raison, en disant que ce Firmino lui avait fait l’effet d’un être satanique. Dans ce moment, une douce mélodie se fit entendre dans le bosquet, et cette voix qui avait excité la veille le plus doux ravissement dans le cœur du jeune homme, retentit tout à coup dans le lointain. — Ciel ! s’écria-t-il en restant immobile. — Qu’avez-vous ? dit Firmino ; mais Eugène ne lui répondit pas; il écoutait ce chant délicieux avec un ravissement et un plaisir inexprimables.