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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/125

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ment; cet instant de délire était plutôt un état intermédiaire entre le sommeil et la veille qu’un sommeil réel. Alors, l’image de cette mariée, qu’il avait déjà vue en songe, se présenta de nouveau à son imagination échauffée; elle était parée de toutes les grâces de la nature et de l’art; aussi, la même lutte que ce songe avait éveillée autrefois dans son âme, se renouvela avec plus de force que jamais. — Comment, dit-elle d’une voix douce, comment, tu me fuis ! Tu doutes que je sois à toi, tu crois que le bonheur de ton amour est perdu à jamais ? Regarde-moi donc ! La chambre nuptiale est ornée de roses odoriférentes, et de myrthe fleuri ! Viens, mon bien-aimé, mon doux époux ! Viens, presse-toi contre mon cœur ! -