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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/137

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d’une vraie Espagnole. Elle ne vit plus que pour toi, tout son être t’appartient. Tu n’es donc pas un malheureux mendiant, un homme plongé dans le malheur pour avoir méconnu sa vie; non, l’amour de Gabriela te rend infiniment riche; tu te trouves sur le seuil de la porte d’un Eden qui vient de s’ouvrir pour toi. Ne crois pas, que ta position puisse l’arrêter. Il est certains rapports qui font oublier au fier comte espagnol son rang supérieur, et lui font désirer ardemment de te prendre pour son gendre. C’est moi, mon cher Eugène, qui ferai valoir ces rapports, et je pourrais dès à présent, t’en dire beaucoup à ce sujet; mais il vaut mieux garder le silence et attendre le moment favorable. — Et avec d’autant plus de raison, que ton amour est chargé