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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/153

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envenimée et la foula à ses pieds. Il rentra ensuite et trouva la femme du professeur, sommeillant doucement. — Non, se dit-il en lui-même, non, le démon n’a point d’empire sur la sainte qui repose ici; la puissance de l’enfer est brisée ! Il se retira dans sa chambre, où l’épuisement total de ses forces ne tarda pas à le plonger dans le sommeil. Mais, bientôt l’image horrible du séducteur infernal se présenta à son imagination. Il crut qu’il ne pouvait expier autrement son crime que par le suicide. Cependant, il voulait se venger, et se venger horriblement avant que de mourir. Ses esprits s’étaient calmés; mais ce calme était sombre, gros de malheur, semblable à celui qui succède aux plus furieuses tempêtes, et dans lequel se forment les résolu