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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/156

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le sort de l’homme sur la terre est de ne pouvoir souvent résister aux tentations du mal; que le ciel le délivrait souvent d’une manière extraordinaire, et que cette délivrance même était une source de joie et de consolation; ces représentations calmèrent insensiblement l’esprit du jeune homme réduit au désespoir. Un torrent de larmes inonda ses joues, et il permit à Sévère de s’emparer des pistolets et de les tirer en l’air. Eugène ne sut pas comment il arriva qu’ils se trouvèrent tout à coup, lui et Sévère, dans la chambre de la femme du professeur il tremblait comme un criminel. La bonne vieille était au lit, fort souffrante. Elle jeta un regard de douceur sur les deux amis, et dit à Eugène : — Mes soupçons se sont