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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/157

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réalisés. Le Dieu du ciel vous a sauvé de l’en fer. Je vous pardonne tout, cher Eugène. — Cependant, ô père céleste ! puis-je parler de pardon, lorsque je dois m’accuser moi-même ? Ah ! c’est à mon âge que je suis obligée de convenir que l’homme du monde est retenu par des liens qu’il ne peut pas rompre ! Ce n’est pas vous, Eugène, qui avez péché, c’est moi seule; aussi je veux expier celte faute, et supporter avec patience les railleries des méchans. — Soyez libre, Eugène ! Pénétré du plus vif repentir, le jeune homme se jeta à genoux devant le lit, jura, en couvrant de baisers et en arrosant de larmes la main de la femme du professeur, de ne jamais se séparer de sa mère, et lui dit qu’il n’espérait obtenir le pardon de ses fautes que par sa piété et par sa sainteté.