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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/223

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Le comte transporté de joie, la releva, l’embrassa sur le front, et s’écria :

— O Amélie, serait-il bien possible ? Franz ! heureux Franz !

Le comte Franz s’avança d’un pas incertain. On voyait en lui l’angoisse du doute le plus cruel. Amélie frémit, puis abandonna sa main au comte, qui la couvrit de baisers brûlans.

A table, elle demeura calme et sérieuse, prenant peu de part à la conversation; mais plus attentive qu’à l’ordinaire, et surtout aux discours de Willibald, qui, placé comme de coutume à ses côtés, semblait aussi mal à l’aise que s’il eût été assis sur des charbons ardens. Le comte Franz jetait des regards curieux sur le couple, et Willibald tremblait que le but d’Amélie, en se revêtant de cette riche parure de fiancée, n’eût été que d’attirer davantage ses regards. Il