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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/224

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craignait quelque méchant tour, et se voyait déjà entraîné dans un duel odieux. Mais il en fut tout autrement.

Au sortir de table, elle prit Willibald par le bras, et tandis que les autres convives étaient encore occupés à causer, elle l’entraîna jusque dans sa chambre. Là, elle défaillit subitement; mais Willibald la retint dans ses bras, et, hors de lui, ivre d’amour, il déposa sur ses lèvres de rose des baisers brûlans.

— Oh ! laisse-moi, laisse-moi, murmura la comtesse, mon sort est déjà décidé... Tu viens trop tard.... Oh ! si tu étais venu plus tôt... mais maintenant... ô mon Dieu.

Un torrent de larmes s’échappa de ses yeux, et elle quitta la chambre au même instant où le comte Franz y entrait.