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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/225

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Willibald se préparait à recevoir de violens reproches et à répondre aux insultes de la jalousie avec le courage et la fermeté qui conviennent à un homme de cœur. Mais à sa grande surprise, le comte, s’approchant vivement de lui, lui demanda avec le ton et l'air du contentement, s’il était vrai qu’il dût partir le lendemain avec son ami.

— Sans doute, monsieur le comte, répondit Willibald, avec calme, nous nous sommes déjà trop longtemps arrêtés dans ce château où un mauvais destin pouvait nous entraîner dans de grands malheurs.

— Vous avez raison, dit le comte profondément ému, tandis que des larmes brûlantes venaient mouiller ses yeux; vous avez raison, monsieur, et je ne dois pas plus long-temps vous laisser exposé aux enchantemens