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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/239

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accident. Il ajouta qu’il lui semblait miraculeux que la balle n’eût pas traversé la poitrine du comte, d’où il conclut que le meurtrier devait avoir tiré d’une distance considérable. Cela expliquait aussi comment l’assassin avait eu le temps de s’enfuir et d’échapper aux minutieuses recherches des chasseurs dans la forêt. Il parût même que la troupe de voleurs qui infestait la contrée et la rendait peu sûre, s’était de nouveau retirée sur les frontières, car on n’entendit plus parler des brigandages qui se commettaient précédemment presque chaque jour.

Le chirurgien avait parfaitement jugé la blessure du comte. Bientôt il se trouva hors de tout danger; la langueur et la profonde mélancolie qui remplissaient son cœur ayant calmé le feu dévorant de son esprit ,