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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/238

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CONTES NOCTURNES.

du vieux comte s’il vivait encore.

— Hélas! répondit le moine en levant au ciel ses yeux pleins de larmes, hélas ! — Tout est fini ! — La lune et sa splendeur ont disparu. — L’oiseau de nuit fait son nid dans les ruines du château où régnaient jadis dans le sein de l’opulence, la liberté et l’hospitalité.

Nous avions bien prévu la ruine de cette famille mystérieuse; mais écoute maintenant le récit que me fit le moine.

Le comte Maximilien avait conservé toute sa fermeté à la vue de son fils blessé à mort, et son courage fut récompensé par les promesses du chirurgien qui, après avoir extirpé la balle avec la plus grande habileté, déclara que la blessure, quoique très-dangereuse, pourrait n’être pas mortelle s’il ne survenait aucun