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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/26

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Eugène la regardait avec étonnement, mais elle continua :

— Vous ne connaissez pas du tout les relations de la vie; et vous n’apprendrez peut-être pas de sitôt, et peut-être jamais, à vous y conformer. Dans le cercle le plus étroit de la vie même, vous avez besoin de quelqu’un qui se charge du fardeau de pourvoir à vos besoins quotidiens, qui ait pour vous les plus petits soins, afin que vous puissiez vous livrer entièrement à vos occupations, et vivre libre de toute inquiétude, uniquement pour la science. Mais, personne n’est plus en état de vous rendre ces services qu’une tendre mère qui vous aime; je serai et je resterai votre mère dans toute la force du mot, quand même le monde m’appellerait votre femme. — Certes, l’idée de vous marier ne vous est pas encore entrée dans les