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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/33

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le jeta dans l'anéantissement le plus douloureux.

Le professeur qui venait de l’apercevoir, lui parla ainsi; — Eh bien, M. Eugène, voilà notre heureux couple. — Il convient que vous félicitiez ma femme, reprit le docteur. — Eugène n’était pas capable de proférer une parole; la jeune mariée s’approcha de lui, lui tendit la main avec l’amabilité la plus gracieuse, et Eugène la pressa sur ses lèvres sans trop savoir ce qu’il faisait. Mais alors il perdit presque connaissance; il eut de la peine à se tenir debout, il n’entendit pas un mot de ce que lui disait la jeune mariée; il ne revint à lui que long-temps après que le jeune couple eût quitté la chambre, et que le professeur lui eût reproché un peu la timidité inconcevable qui le rendait semblable à un être inanimé, inca-