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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/32

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mariée sur son cœur; sa femme, après en avoir fait autant, la conduisit au marié, qui la serra dans ses bras avec l’ardeur du plus grand ravissement.

Eugène, que personne ne remarqua et auquel personne ne faisait attention, ne savait plus ce qui se passait en lui. Un froid glacial et une chaleur brûlante s’emparèrent alternativement de ses membres; une douleur inexprimable fendit son cœur; et cependant, il lui semblait qu’il n’avait jamais été plus heureux. — Si la jeune mariée s’approchait à présent de toi, si tu la pressais aussi à ton tour contre ton cœur ! — Cette pensée, qui l’agita subitement comme un coup électrique, lui parut une témérité monstrueuse. Une crainte inexprimable, n’était que le désir ardent du bonheur qui