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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/36

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forma beaucoup de sa santé; et comme il se plaignait de maux de tête et de fatigues, elle lui prépara une potion tonique, le soigna et le dorlota comme un enfant gâté et malade.

Eugène se dit à lui-même : — Récompenserai-je cet amour maternel et cette fidélité par l’ingratitude la plus noire? me séparerai-je d’elle, de mes plaisirs, de toute ma vie, pour poursuivre une folle illusion ? et cela pour un songe, qui ne peut jamais se réaliser, qui est peut-être une tentation de Satan, pour me précipiter dans la perdition après m’avoir aveuglé par ses désirs sensuels ? Y a-t-il encore à réfléchir ? Non, ma résolution est inébranlable.

Le même soir la femme du professeur, âgée de soixante ans, devint l'épouse du jeune Eugène, qui n’était encore qu’un étudiant.