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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/71

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situé à peu de distance de la ville. Il continuait ainsi celte vie simple et solitaire, qu’il ne désirait nullement changer, et qui paraissait remplir toute son existence. Mais une maladie de consomption peut naître dans l’intérieur de l’homme, lorsque l’esprit, méconnaissant son organisme, résiste, par une funeste direction aux conditions de la vie. On pouvait appeler en effet maladie, la complaisance hypocondriaque envers lui-même, que nourrissait la manière de vivre d’Eugène, qui, diminuant toujours de plus en plus sa gaîté naturelle, le rendait froid et ombrageux pour tout ce qui était hors du cercle étroit dans lequel il se renfermait. Comme il ne sortait jamais, excepté les dimanches, et restait toujours dans la société de sa mère-épouse, il n’eut plus de rela-