Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tions avec ses amis. Il évitait avec beaucoup de soin les visites; la présence même de Sévère, son vieil et fidèle ami, l’inquiétait tellement, que celui-ci aussi ne retourna plus le voir. — Tu es venu au point de n’être plus rien pour nous; tu es, et tu dois être mort pour nous ! Le réveil surtout te le prouvera. C’est ainsi que parla Sévère, en visitant pour la dernière fois l’ami qu’il venait de perdre, et qui ne songea pas même à réfléchir sur le sens des paroles de Sévère. Les traces de cette maladie d’esprit ne tardèrent pas à se montrer sur le visage pale d’Eugène. Tout le feu de la jeunesse, qui brillait dans ses yeux, était éteint; il parlait comme un asthmatique, avec peine; et quand on le voyait revêtu