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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/78

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une amabilité charmante, qu’il s’estimait très-heureux de rencontrer quelqu’un en état de parler sa langue maternelle, que l’on parle si rarement, quoiqu’elle soit la plus belle langue du monde. Il vanta la manière dont Eugène prononçait l’espagnol, et finit par dire qu’il fallait consolider une connaissance qu’il devait au hasard, et que cela ne pouvait pas mieux s’arranger qu’en buvant un verre du bon vin spiritueux que produit son pays natal. Eugène rougissait comme un enfant honteux; cependant après avoir vidé quelques verres de Xérès que l’étranger avait fait servir, il trouva, à mesure qu’il sentait les effets de ce vin délicieux, plus de charmes à la conversation animée de l’étranger. — Jeune homme, dit enfin l’inconnu, après avoir, pendant quelqu