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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/77

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devant lui des nuages de fumée. Un homme, dont l’extérieur et le vêtement annonçaient un étranger, prit place tout à côté de lui. Cet homme était à la fleur de l’âge, de moyenne taille, bien tourné; ses mouvements étaient vifs et souples, et sa figure très-expressive. — Il avait de la peine à se faire comprendre du garçon qu’il avait appelé; plus il faisait d’efforts pour parler un langage intelligible, plus était bizarre l’allemand qu’il baragouinait. Enfin, il s’écria en espagnol. — Que cet homme est stupide ! Eugène comprenait parfaitement l’espagnol, et le parlait assez bien; mettant de côté sa timidité ordinaire, il s’approcha de l’étranger, et s’offrit pour être son interprète. L’inconnu lui lança un regard perçant; il l’assura, avec