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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/80

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L’étranger , sans attendre la réponse d’Eugène, continua ainsi : — Il est contraire à mon caractère de m’informer de la vie intérieure des autres; cependant, vous m’inspirez tant d’intérêt, que je ne puis m’empêcher de vous avouer que je vous regarde comme un jeune savant persécuté par le malheur et par des besoins pressans. Votre figure pâle, consumée par les chagrins, me l’annonce; votre habit à la vieille mode est sans doute un présent de quelque vieil imbécile, que vous êtes obligé de porter, parce que vous n’en avez pas d’autre. Je puis et je veux vous aider; je vous regarde comme mon compatriote, et je ne demande qu’une chose, c’est de mettre de côté toute timidité, et d’être aussi franc envers moi que vous le seriez avec votre ami le plus intime.